▬ Rencontre déplaisante peut-il devenir rencontre intéressante ? Feat. Éric beldrague

Le temps n’était pas très clair. On peut même dire qu’on avait à faire à un temps de chien. Le temps était gris et pluvieux. Il ne fallait pas sortir se promener dehors. La pluie t’aurait arrosée. Cela avait déjà été le cas durant le court laps de temps ou tu avais sorti la tête hors du bâtiment où se trouvait ton dortoir. En fait, tu pensais que le temps te permettrait de faire autre chose que sortir juste prendre l’air. En effet, tu t'es sentis motivée à aller réviser un peu à la bibliothèque.

N'oublions pas qu’il fallait que tu maintiennes tes notes et que tu refreine son sale caractère pour sa petite sœur.Tant qu’elle faisait ce qu’on lui demandait, tout irait bien pour elle. Alors, elle n’avait pas d’autres choix que de se tenir à carreau. En revanche, ils ne pouvaient pas lui bloquer ses idées et ses pensées. Juste elle devait les garder en elle et ne pas créer de rébellion.

Mais tout cela était dur, trop dur. Dur de ne pas être soi même. Les seuls moments où elle pouvait enfin respirer, c'étaient les moments avec son meilleur ami. Lorsqu’ils se posaient à l'abri des regards. C’était réellement le seul moment où elle pouvait être enfin elle-même.

Mais aujourd’hui comme tous les jours, il lui fallait revêtir son masque, ce masque de la petite fille modèle. Pour que l’académie ne s’en prenne pas à sa petite sœur. Beaucoup ne savaient pas comment pouvait être l’académie. Ils ne connaissent pas leur sombre secret et leur manigance. Mais pourtant, il suffit simplement de voir entre les lignes pour comprendre, comme dans un livre. Il était évident que nous ne reverrions pas nos parents. Pas avant la sortie. Alors en attendant, nous étions enfermés, sans liberté.

Mais ainsi était l’académie. Alors, il fallait s’adapter. Plusieurs fois tu avais voulu fuguer. Et cela bien avant l’arrivée de ta sœur car maintenant c’est impossible. On t’avait puni de nombreuses fois. Mais la douleur n’avait rien à voir avec celle qui débordait dans ton cœur.

Enfin, tu arrives à l’endroit voulu qui n'est autre que la bibliothèque. Tranquillement, tu entres, tu vois une place de libre. Alors après avoir pris un bouquin de chimie de cette année, tu pars t’asseoir confortablement. Tu revois un chapitre un peu plus compliqué que les autres. Tu restes plongé dans tes pensées, méditant sur le chapitre, réfléchissant. Tu ne remarques aucune autre présence dans la pièce, bien trop concentrée sur ton bouquin.

Tu ne voulais pas que ta sœur aie un mauvais traitement. Après tout c’était ta famille. Sachant que ta famille tu ne l’a voyait jamais. Tout cela à cause de l’académie qui n'autorise pas cela. Alors lorsqu'un membre de cette famille, même-si au début tu ne l'as pas connue, à rejoint l’académie, tu n’as pas pu l’as laissé dans le pétrin. Tu ne pouvais pas, bien qu’au début tu as essayé de n’avoir aucun lien même affectif avec elle.
Ta compassion a vite pris le dessus. D’autant plus que tu avais le pouvoir de faire en sorte qu’elle ne se sente pas trop enfermée dans cette cage dorée.

Ainsi quand les mots d’Eric te claquèrent à la figure, tu ne pu que repenser à tout cela. Apparemment lui pensait en avoir fini avec elle puisqu'il fit demi-tour sans un regard pour s’en aller plus loin.
Et bien non, elle, elle n'en avait pas terminé avec cela. Peut être qu’il ne l’a comprenait pas, cela n’était pas grave. Mais elle voulait quand même s’expliquer un peu.

Elle commença à se lever puis rangea ses affaires avant de s’avancer vers lui.

- Quand le seul membre de ta famille que tu peux voir se retrouve enfermé elle aussi ici et que tu as le pouvoir de l’aider, tu le fais. C’est en tout cas un de mes principes. Et puis ils sont juste libres de bloquer un peu plus mes mouvements, mais ils ne changeront pas ma manière de penser.

Après tes paroles, tu commences à nouveau à te mettre en mouvement pour t’éclipser de cet endroit. Assez de révisions pour aujourd’hui, tu n’avais plus la tête à cela. Autant profiter de ce temps maintenant libre pour faire autre chose.